Présentation de l’éditeur L’histoire commence là, dans une ville de bord de mer, en automne. Un homme revient et, avec lui, c’est le passé qui resurgit. Des années plus tôt, il a été condamné pour un crime, peut-être le plus impardonnable qui soit. Les gens n’ont pas oublié. Il ne revient pas demander pardon. Il veut retrouver au plus âpre de lui-même cet état d’innocence dont on l’a si violemment privé. Mais en finit-on jamais avec ses disparus et le temps d’avant? |
Biographie de l’auteur
Philippe Besson est né le 29 janvier 1967 à Barbezieux, en Charente. Son premier roman, En l’absence des hommes, est salué par la critique dès sa parution et reçoit le prix Emmanuel-Roblès, décerné par l’académie Goncourt. Son deuxième roman, Son frère, est porté à l’écran par Patrice Chéreau dont le film a été récompensé par l’Ours d’argent au Festival de Berlin. En 2002, L’arrière-saison, inspiré d’un tableau d’Edward Hopper, est couronné par le Grand Prix RTL-Lire. Un garçon d’Italie et Les jours fragiles (Lauréat du prix Version Femina) ont rencontré un grand succès. Ils ont également séduit les cinéastes ; Un garçon d’Italie doit être porté à l’écran par Philippe Calvario et En l’absence des hommes sera adapté au cinéma par Étienne Faure prochainement. Plus récemment, Philippe Besson a publié Un instant d’abandon (2005, Robert Laffont) et L’enfant d’octobre (2006, Grasset). Les romans de Philippe Besson sont traduits en allemand, anglais, brésilien, bulgare, chinois, espagnol, grec, italien, japonais, lituanien, néerlandais, polonais et tchèque et nous aurons la chance, nous, Blaisois, de l’accueillir le samedi 8 décembre pour une séance de débat – dédicace dans le cadre du rendez-vous « l’ivre de lecture ».
L’histoire
Thomas Sheppard vient de passer cinq années en prison. Banni de son village, il décide cependant d’y revenir : il redécouvre Falmouth, son port, ses falaises, ses embruns, ses habitants… et tente de redémarrer une nouvelle vie. Il commence par se lier d’amitié avec Rajiv, un épicier pakistanais à qui il raconte sa faute, puis avec Betty, la vendeuse de journaux, à qui il délivre son expérience de l’incarcération. Mais les autres habitants, eux, n’ont rien oublié.
Mon avis
J’ai beaucoup aimé le style d’écriture de Philippe Besson. Très vite, je me suis laissée entraînée sur les falaises de Falmouth, j’ai presque senti les embruns tellement l’écriture était belle. Je me suis très vite sentie concernée par l’introspection de Thomas Sheppard. J’ai eu envie, tout comme Rajiv, de l’écouter sans intervenir, sans commenter, pour comprendre ce qui a bien pu se passer. J’ai eu envie, comme Betty, de connaître ce que la prison avait changé en lui.
Dès que j’ai commencé ce roman je n’ai pas pu le lâcher.
Mais voilà que je suis à la dernière page et j’ai beau la tourner, la retourner, relire les derniers paragraphes, je reste avec l’impression qu’il me manque quelque chose. La fin du roman a été un peu brutale pour moi, et je n’ai pas su comment l’interpréter. Peut être est-ce volontaire, peut être que la suite des évènements de Thomas Sheppard est laissée à l’imaginaire de l’auteur…
Une chose est sure, même si « Un instant d’abandon » m’a un peu laissée sur ma faim, j’ai découvert un auteur français dont le style ne m’a pas laissée indifférente. Vivement le prochain
Je vais certainement me décider à découvrir Philippe Besson un jour… mais je ne sais pas si je commencerai par celui-ci. J’aime bien les fins un peu floues… mais pas trop floues quand même! C’est que je ne suis pas devin, moi!!! 😉